ismael rivera
i keep a-burning, baby, like paper money. i give it to you easy, i keep a-burning, baby, cherry on your lips. is heaven's so far away? don't you ever leave me, baby; i believe that you can save me...
âge 38 ans. la quarantaine approche mais c'est bien comme ça. même s'il aimerait parfois revenir à ses vingts ans, la vie est en perpétuel mouvement. pas le choix que de marcher vers la fin. le temps est relatif et fuyant, mais il essaie de l'apprivoiser et d'en profiter.
naissance et nationalité sur ses papiers, il est indiqué
ismael hector eros rivera, né le 19 février, à new-york, dans le bronx. sa mère est américaine, d'origine britannique, descendante de ces colons qui ont envahi le pays. son père est d'origine mexicaine, descendant de son côté de ceux dont la terre a été volée par ces blancs débarqués de nulle part. pour autant, cette Histoire n'est pas la leur, au quotidien. leur mariage a été et est encore très heureux.
à nyc depuistoujours. cette jungle de béton a été son berceau et il pense bien qu'elle sera aussi son tombeau. voyager, c'est dans ses veines mais c'est à new-york qu'elles sont, frankie et luna. et tant qu'elles y seront, new-york sera la maison. puis il y a trop de souvenirs ici. au point qu'il a l'impression que ses racines viennent des anfractuosités de l'asphalte new-yorkais et s'y enfoncent bien plus qu'elles ne suivent les méandres du rio grande. ce fleuve qui relie pourtant les deux côtés de ses origines, compte moins que les harlem et east rivers. moins que son attachement à cette ville et certaines des personnes qui y vivent.
métier, $$$ depuis quelques années, c'est dans le petit bar qu'il a racheté et retapé, en partie seul, que vous le trouverez: le
'blue velvet'. un rade où on joue rock, blues et jazz. où les mélodies des musiciens délitent ses pensées au fil de leurs notes. où il les laissent s'envoler et s'enrouler dans l'air ; s'accoupler en long rubans de grisaille aux arabesques et trainées laissées par la fumée bleutée des cigarettes. avant, bien avant, il fut un temps où son boulot, sa passion, sa mission même, c'était son métier de
reporter de guerre.jeune, humaniste, naïf, il a pris son appareil pour aller photographier l'horreur. l'injustice. la misère. en pensant que les mettre sous les yeux des gens aiderait peut-être à changer les choses. rien qu'un peu. les photos faisaient la une de la presse. des tirages en grand format dans des expos. de l'argent, pas mal d'argent. qu'il avait l'impression de se faire sur le dos de la misère des autres, à mesure que le temps avançait, que les prix s'accumulaient...mais que rien d'autre ne se passait. il se sentait responsable, ismael. impuissant. comme si c'était sa faute si les gens regardaient l'horreur droit devant eux, les paupières grandes ouvertes mais les yeux fermés en vérité. il n'y croit plus maintenant. et quand il prend son appareil, c'est pour photographier de belles choses. des choses à quoi se raccrocher. des paysages. des portraits. des musiciens qui viennent dans son bar. ou des rencontres et des êtres qui comptent dans sa vie. en noir et blanc, souvent. c'est qu'il a du mal avec le rouge, ismael. trop vu cette couleur souiller les corps et la terre. trop vu cette couleur souiller et broyer les âmes. sur le papier glacé, aujourd'hui, il préfère souvent que la sanguine ressorte en noir poisseux. reflet distancié de la réalité que sa lentille à capturée trop de fois pour que certaines images ne soient pas encore imprimées sur ses rétines et ne reviennent le hanter.
statut civil, orientation divorcé. depuis presque six ans. des années qu'il a oubliées de compter. plus ou moins sciemment. pour éviter de voir passer ce moment dans l'avenir où ils auront passé autant de temps divorcés que mariés. isy préfère ne pas y faire attention. ou faire comme si. pour le reste, tentez-le coup. que ça soit oui ou non, il vous paiera sans doute un coup à boire. il marche à l'instinct pour trop de choses pour que ça ne soit pas le cas aussi de ses attirances.
pronoms masculins.
faceclaim peter gadiot
personnage inventé
crédits gifs: sam - quotes: soulsavers (paper money) ; leonard cohen (hallelujah)
( caractère ) mélancolique nostalgique ; idéaliste, par la force des choses devenu pragmatique et désabusé ; au fond, reste les braises de la passion qui l'animait plus jeune ; "low-key" brooding energy ; humaniste mais plus prompt à faire l'ermite qu'avant ; lucide, il est conscient que l'auto-médication de ses insomnies et son stress post-traumatique par l'alcool est une idée merdique ; posé ; très famille, proche comme étendue, son ex-femme et sa filleule sont sa vie ; un peu porté sur l'humour noir et grinçant ; doux et gentil mais venez pas trop le faire chier non plus ; droit ; était romantique, l'est toujours un peu ; besoin visceral de bouger, s'il voyage moins, il part régulièrement pour une journée, une nuit, voire plusieurs jours seul dans la nature ;
weltschmerz (lit: 'world-pain' ; the depression you feel when the world as it is doesn't reflect what you think it should be).
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she tied you to her kitchen chairshe broke your throne and she cut your hairand from your lips, she drew the Hallelujahune pression du doigt sur l'interrupteur et les lumières du bar s'éteignent en rafale. le bruit le fait presque sursauter. son métallique et sec. comme celui des balles qui fusaient. une longue inspiration pour se calmer. que les mains arrêtent de trembler. il allume une petite lampe, ancienne, sur un coin du bar et s'installe pour boire un verre de plus. les autres ont été descendus avec le si bon prétexte de payer un coup à un habitué. de boire un verre avec un vieil ami. un sourire désabusé étire un peu les lèvres d'ismael, quand elles s'entrouvrent pour laisser passer le nectar ambré. qui lui permettra de dormir d'un sommeil lourd. sans rêves. sans réveil en sursaut et en sueur comme c'était parfois le cas, même auprès de francesca. les verres nocturnes, ça a commencé là bas. à l'étranger. quand il était coincé entre la colère, la peur et l'impuissance, son appareil à la main et un gilet par balle comme seule protection. quand les gens tombaient tout autour. près de francesca, sa tête à elle nichée au creux de son épaule, sa chaleur contre son corps, il arrivait à dormir sans que tout ça revienne trop le hanter. s'abstenait de boire le soir quand ils étaient encore dans leur maison. mais maintenant qu'il est seul dans cet appartement, dormir sans anesthésier les souvenirs est devenu trop compliqué.
le verre terminé, il éteint à nouveau la lumière et dans la pénombre, grimpe les escaliers jusqu'à l'appartement qu'il s'est retapé au-dessus du bar. oiseau de nuit désormais. dormant le jour. les ténèbres sont moins envahissantes, derrière les paupières et dans les rêves, quand le soleil brille dehors. pas encore l'heure de se coucher. le t-shirt termine au sol. la douche sera pour plus tard. sa main pioche un fruit au hasard dans la coupe sur le plan de travail de la cuisine.
fenêtre sur cour. il s'installe en faisant rouler la pêche dans la paume de sa main. le velouté de la peau convoque une série d'images qui mettent toutes en scène ce voisin. dont l'appartement est encore vide malgré l'heure. qui rentre tard la nuit, souvent. et pas toujours seul. avec qui un étrange jeu d'observation à commencé il y a quelques temps. des rendez-vous nocturnes où l'un feint de ne pas savoir que l'autre le regarde. et inversement. ismael se relève pour se servir un autre verre, en attendant. souriant un peu en se rendant compte qu'il l'attend. le verre se vide petit à petit et la chaleur de l'alcool le fait glisser dans la torpeur. remonter le temps, alors que ses yeux restent fixés sur la fenêtre d'en face, à attendre l'apparition future.
il rentre de Palestine. bien plus tard que prévu. une balle dans la jambe. une énorme cicactrice sur la cuisse. ils ont fait ce qu'ils ont pu en urgence. c'est pas beau à voir mais c'est mieux qu'être mort. quelque chose à annoncer à son amour. à francesca.
mi guerrera, c'est la dernière fois. je pose mes valises. c'est terminé de te laisser derrière moi pour tout ça. pour quoi, en vérité ? rien ne change, qu'il photographie ou non. qu'il montre ou non. et elle a failli être veuve. ça suffit. il rentre lui annoncer qu'il ne partira plus jamais. il sait pas encore, isy, que ses valises vont à peine être défaites. la première chose qu'il fait en passant la porte, c'est la serrer dans ses bras. la rassurer. tout va bien. elle n'a pas l'air, pourtant. quelque chose dans l'expression de son visage qui le frappe. c'est léger mais il la connait si bien. un baiser, un long baiser, qu'il voudrait aussi long que cette énième absence. celle de trop. puis il file sous la douche. décrasser la sueur et la poussière du voyage. rincer la peur, la fatigue, la lassitude de ce métier. des conflits. des pires cotés de l'humanité. il sourit quand il revient auprès d'elle. il sourit toujours quand francesca est là, ismael. il s'assied en face d'elle, un peu soucieux.
je suis enceinte. quelques mots qu'il ne pensait pas entendre de si tôt. des mots jamais encore prononcés, qu'il mettait sur le compte d'un mauvais timing. toujours par delà les mers et les montages, ismael. et elle, qui bossait si dur pour réussir aussi. le sourire sur les lèvres de son homme s'élargit. il a du mal à le croire. l'euphorie le prend un instant. être papa. il se rend compte tout à coup à quel point il avait envie de ça. puis elle lui dit, tout bas, avec cette voix toujours si douce à son oreille:
il n'est pas de toi... le silence. assourdissant et lourd dans la pièce. comme après l'explosion d'une bombe. quand on entend plus rien que ce silence de mort alentours. avant que les sirènes se mettent à hurler en même temps que les gens. il ne hurle pas. ne pleure pas. se mord la lèvre et hoche doucement en se penchant vers elle. sa main glisse sur sa nuque et l'embrasse sur le front. pas de questions. t'avais qu'à être là, mon gars. si une question quand même, qu'il lui pose avec un sourire tendre:
tu veux l'appeler comment ? et elle qui lui répond:
tu sais bien. oui, il sait. si c'est une fille, elle l'appellera luna. comme ils en avaient parlé parfois. luna rivera.
moon river. il entend déjà la voix de frankie chanter la belle chanson écrite pour audrey hepburn, pour bercer le bébé. la salive a du mal à passer dans sa gorge nouée. il la prend par la main et l'enlace, fredonnant la mélodie en dansant avec elle. cette nuit là, ils ont fait l'amour. peut-être avec plus de passion et de tendresse que jamais ces derniers temps. comme aux premiers temps. dans la pénombre de la chambre à demi éclairée par les lumières de la ville, la main d'ismael caresse son ventre à elle. un baiser sur la tempe.
demain, j'irais à l'hotel le temps de trouver quelque chose. garde l'appartement. te amo mucho, francesca. and i love the little bean too. il n'est pas devenu papa. tirer à blanc pour un quelqu'un qui a passé des années avec les balles à siffler tout autour...l'ironie lui arrache toujours un rictus, à y penser. pas devenu père mais devenu parrain. de la plus belle création de la terre. tendrement couvée pendant neuf mois par francesca.
la lumière éclate dans l'appartement d'en face et le tire de ses pensées. il se redresse un peu, se réinstalle plus confortablement. la pêche roule à nouveau dans ses mains, pendant que ses yeux le déshabillent, lui, en face, en train de se déshabiller. il la porte à ses lèvres avec un nouveau sourire. et un léger éclat de rire. la vue est belle. les courbes, magnifiées par les jeux de lumière. l'oeil du photographe apprécie autant que celui de l'homme. qui se découvre un penchant qu'il ne connaissait pas. quelque chose qui apporte une nouvelle saveur à la vie. une saveur de pêche. qui coule sur sa langue et dans sa gorge, quand ses dents mordent dans le fruit, en se gorgeant une fois de plus du spectacle qui s'offre volontairement à lui.
sending pictures of the most amazing treeston prénom/surnom toujours bubble !
tes pronoms elle
un mot rigolo stache
ta chanson du moment je sais même plus à ce stade, mon cerveau est un mega mix
(avec des trucs genre banana split)
ton plat préféré là je dirais bien un burger.