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 un vertige puis le silence (link)


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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Link Belcher

Les lèvres qui glissent sans fin l'une contre l'autre sur un baume sont le reflet d'une peur panique qui l'envahit. Parfois éperdue de colère, parfois sage comme une image. Des émotions instables qui s'embrasent et qu'elle peine à apprivoiser. Entourée de ses aînés dans la chaleur de la cuisine familiale, une discussion enflammée anime l'atmosphère. L'aîné propose de donner une bonne correction au protagoniste de l'histoire de Gia, mais malgré tout, elle semble l'en dissuader. Francisco, surnommé Rico par les intimes, bouillonne d'indignation à l'idée que le trouble-fête le plus recherché par la famille Moretti ait osé fouler à nouveau le sol de la Grande Pomme. Pourtant, il ne devrait pas avoir oublié que les Moretti ont parfois les mains dans des affaires louches. Rico se souvient avoir prévenu, alors qu'ils étaient jeunes adultes et amis à l'époque : "Si tu fais du mal à Gia, t'es mort, mec". Un avertissement on ne peut plus clair, mais peut-être pas suffisant pour Lincoln, qui a toujours fait cavalier seul. Le fait est qu'il se trouve désormais sur le territoire de Gia, et il ne tardera pas à la croiser à nouveau. Lorsque ses frères ont annoncé la nouvelle à la belle brune, elle a senti son cœur chavirer, comme si elle était au sommet de l'Empire State Building, prête à basculer. Mais comme toujours, elle a retrouvé son équilibre et ne s'est pas laissée abattre par les épreuves que la vie lui a infligées. Elle encaisse les coups, les renvoie et accumule, au fil des années, une réserve pour son ancien amour, aussi intrépide qu'illusoire par moments.

Tel un gang préparant un coup sombre, les frères sont rassemblés, la cadette de la famille suivant le mouvement à contrecœur. Ils sont plus investis dans la vengeance qu'elle ne l'est. La lettre envoyée à Lincoln n'était que le prélude, une entrée en matière pour préparer son esprit au reste de la confrontation. Ils arrivent au studio de tatouage, pénétrant en toute hâte cinq minutes avant la fermeture, tels des voleurs. Des menaces fusent ici et là, et rapidement, tout le monde est évincé du lieu, à l'exception de la personne qu'ils sont venus chercher. À peine Lincoln a-t-il le temps de réaliser ce qui se trame dans son propre studio que Rico frappe le premier coup, une pluie d'insultes et de jurons s'ensuit, rapidement tempérée par les autres frères Moretti. Et puis il y a elle, la muse, qui sort du groupe protecteur pour mener la suite de l'affrontement. Elle échange quelques mots aigres avec son aîné avant de pousser Link dans ce qui semble être le bureau et de refermer la porte derrière elle. Elle fixe le visage de celui qu'elle n'a pas vu depuis si longtemps, couvert de sang à cause des coups portés par Rico. « Je lui avais dit de ne pas trop te défigurer », ment-elle, même si en réalité, elle avait supplié Rico de ne pas le toucher du tout, préférant mourir plutôt que de l'admettre.

Elle s'installe comme chez elle, s'asseyant sur le bureau, observant Link reprendre son souffle. Ces quelques secondes paraissent durer une éternité. Bien sûr, il est toujours le même, l'odeur du tabac froid l'accompagnant toujours, quelques rides marquant son visage en témoignage du temps écoulé. Sa mèche brune dissimulant partiellement ses yeux noirs et sa silhouette inchangée. Elle ne peut nier qu'elle est un peu intimidée par ce retrouvailles, son cœur manque quelques battements. Mais elle réprime rapidement ces sentiments, murmure-t-elle à son propre esprit. Elle a des comptes à régler avec le père de sa fille. « C'est le jus de pomme préféré de Fiona », dit-elle en terminant un berlingot qu'elle tenait entre ses mains. La paille, manifestement mordillée, trahit son stress. Elle tente de le dissimuler en s'asseyant. « Son préféré », dit-elle, même si elle doute que Lincoln ait besoin de savoir que le jus de pomme est le préféré de Fiona. Mais ce n'est pas le moment. Il aurait surtout besoin de quelque chose pour nettoyer son visage et peut-être de quelques points de suture.
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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Gia Moretti

À des milliers de kilomètres de s’imaginer ce qui pouvait bien se tramer chez les Moretti, Link ne tattoo pas cet après-midi-là.
Son collègue assure ses rendez-vous à sa place, car si le tattoo occupe la grande majeure partie de son temps, diurne ou nocturne, reste que le maniement d’un dermographe représente une petite goutte d’eau dans l’océan qu’est le business à part entière qu’il doit faire correctement tourner. L’argent n’est pas un problème, ne l’a jamais été. Mais se lancer dans sa propre entreprise nécessite de redoutées plages horaires dédiées à la paperasse et d’indigestes tâches administratives et financières dont seul le gérant peut se charger. Et sur le navire Belcher, il est le seul capitaine à bord.
S’accumulent sur son bureau monticules de courriers, factures, dossiers et déclarations en tout genre, l’état ne fait pas de cadeau, maudits bouffeurs de burgers, face auxquels il tente de garder la tête froide, pianotant comme un beau diable sur son ordinateur portable.
Le temps semble filer à une vitesse indécente, tant est si bien que lorsqu’il jette enfin un coup d’œil à sa montre connectée, celle-ci annonce bientôt la fermeture du shop. Il le sait ; il est parti pour y rester des heures encore, mais ses deux employés n’ont pas à y laisser leurs vieux os. Soupirant de lassitude, il s’apprête à aller les saluer alors qu’ils finissent les derniers clients du jour, lorsque du grabuge se fait entendre à l’accueil. À peine perceptibles, lui parviennent néanmoins des voix qui se haussent et des mouvements brusques, le tintement électronique de la porte d’entrée qui s’ouvre, se referme, des pas précipités qui en sorte. C’est quoi ce bordel ?
Se levant du bureau, le contourne pour aller ouvrir la porte et voir de ses propres yeux ce qu’il se passe sous son toit, mais avant de pouvoir mettre la main sur la poignée de la porte, celle-ci s’ouvre à la volée sur quatre montagnes grimaçantes. La première, face à lui, lui écrase d’ailleurs son gros poing sur la gueule, l’envoyant valser contre une armoire qui chuinte douloureusement lorsqu’il s’y rattrape de justesse. À moins que ce ne soit lui, qui chuinte ?
Lapant du bout de la langue le carmin qui s’évade déjà de son nez et glisse le long de sa lèvre supérieure, lève les yeux sur Rico, dont le poing est déjà haut dans les airs, prêt à venir s’effondrer à nouveau sur sa tronche, tandis que Toni et Edi le retiennent. « Putain d’merde ! » De ses lippes ensanglantées s’échappe un rire insensé, torse secoué de convulsions impromptues grandement dues à cette improbable situation. « J’me doutais que j’t’avais manqué mon vieux, mais pas à ce point-là… » Enfoiré de Link, jamais foutu d’fermer sa grande bouche, même quand ça valait mieux pour lui. Un bruissement dans leur dos attire son regard sur la silhouette qui s’en détache, qui de trois mots bien placés, chasse des parages les quatre gorilles qui partagent son ADN. Fermant la porte sur eux, elle prend ses aises et s’installe, féline, comme si elle était chez elle. Et lui, pauvre fou, l’observe faire, mi-médusé, mi-fasciné. Du sang perle le long de son menton, sur le haut de son t-shirt, mais il s’en fout. L’essuie de son avant-bras, les yeux plantés dans ceux de ce fantôme du passé, qu'il se tue à chercher depuis des mois. Et la voilà.
Rompt le contact en premier, soudain bien faible, renifle sèchement et se pince l’arête du nez, tête en arrière. « T’as toujours su soigner tes entrées, Gi, mais là j’dois reconnaître que t’as fait fort. » Celle-ci semble s’en contre-foutre comme de sa première culotte, le nargue avec un berlingot dont elle aspire jusqu’à la dernière goutte, tranquillement. Horripilante. Terriblement séduisante. Bien vite remis sur terre par la mention du prénom, se trouve soudain désarmé, Link. Et comme toujours dans ces moments-là, agit comme le dernier des trous du cul. « Et c’est pour m’dire ça que t’es passée ? T’aurais pu appeler, on aurait pris rendez-vous. Pas la peine de venir avec tes bodyguards. »

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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Link Belcher

Enveloppée par l'ombre protectrice de ses frères, Gia se dissimule. Son cœur refuse de confronter Link, cette réalité qu'elle a tenté d'ignorer. Le mot, tracé avec réticence il y a des semaines, avait été porté par un souffle à contre-cœur. Elle écoute toujours les conseils de ses frangins, et Rico, porteur d'une soif ardente de venger sa sœur, nourrissait une haine tenace envers celui qui fut jadis son meilleur ami. Rico avait réussi à convaincre Gia de laisser échapper ces mots doux, révélant un prénom, révélant que Link était désormais père. Aujourd'hui, elle fait face à la confrontation inéluctable. Son regard suit l'envol du premier poing de Rico et l'habituelle provocation de Link. Ils dansent cette danse de l'adversité, une valse familière. Link connaît les cordes sensibles de Rico, et il joue avec elles, conscient que chaque mot le rapproche d'un dénouement violent. Gia soupire doucement, s'interpose en enfermant Link dans le bureau, comme pour préserver la situation. Elle s'installe sur le bureau, esquissant des références subtiles à Fiona, un lien indéfectible entre eux. Les banalités n'ont pas leur place ici, pas de salutations fades ni de vaines questionnements. « Le rouge te va à ravir », lance-t-elle à Link, le sang teintant déjà son nez. Pourtant, malgré les apparences, un élan maternel la guide. Elle déniche un t-shirt, repéré dans l'enchevêtrement de vêtements du shop de tatouages, et le lui balance au visage pour qu'il puisse essuyer son faciès meurtri. Un geste en apparence anodin, mais teinté de préoccupation, une lueur de soin dans l'orage de leur confrontation.

Elle l'épie, scrutant le visage qu'elle n'a pas pu contempler pendant toutes ces années. Les années où son cœur, encore inavoué, battait pour lui. La voix de Link résonne, éveillant des frissons dans sa moelle épinière. Toujours insouciante et irrésistiblement séduisante. Alors qu'elle termine son jus de pomme, elle remarque le trouble dans ses yeux, un doute qu'il tente de refouler. Dans ce jeu d'ignorance, ils sont roi et reine. « Tu sais bien que je ne suis jamais très ponctuelle et j'adore faire des surprises », déclare-t-elle avec un sourire, se remémorant leur jeunesse. Imprévisible et secrète, elle se glissait dans l'appartement de Link, échappant aux regards inquisiteurs des curieux. Ainsi, ils refaisaient le monde à leur manière jusqu'à ce que l'aube vienne les cueillir et les ramener à la réalité.

Le murmure du passé persiste. « Parait que t'as reçu la lettre d'Hedwig », glisse-t-elle, l'observant toujours avec cet air décontracté, même si son cœur palpite. « C'est pas très sympa de ne pas y répondre » Un sourire naît sur ses lèvres. Elle n'attendait pas qu'il embrasse la paternité avec zèle, mais confronté à la réalité tangible, il ne semble plus avoir d'autre option. Leurs regards, telles des étoiles qui se croisent dans la nuit, portent des secrets et des vérités murmurées par les années écoulées.
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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Gia Moretti

C’est ça, ce qui lui avait toujours plu, chez Gia ; cette confiance excessive qui suinte par tous les pores de cette peau qu’il aimait tant embrasser autrefois, cette morgue, cette langue bien pendue qu’il a mille fois menacé de couper net ou de laver au savon, en riant. Cette fougue, vibrante, sauvage, qui le tenait en haleine, lui répondait, du tac au tac, mélodie parfaitement orchestrée entre eux deux, à l’unisson. Métronome détraqué d’une histoire qui ne veut pas finir, elle est cette flamme qui ne peut pas s’éteindre en lui. « Hilarant. » Pourtant la voir si sûre d’elle, si fière, si imposante à le narguer de toute sa splendeur sur son bureau, l’agacerait presque, quand elle l’aurait bien trop excité en temps normal. Films qui se font et se défont dans sa sale caboche, comprend qu’il s’est fait berner, Link. Tout ceci n’était donc qu’un piège ?
Avait-elle seulement écrit cette lettre elle-même ?
Mille et une questions se bousculent sous son crâne en passe d’être assiégé par une migraine dévastatrice, tandis que de dépit il rit, amer, attrapant au vol le t-shirt qu’elle lui envoi. Mimétisme d’une intimité qui ne leur appartient plus désormais, le geste lui semble un peu trop familier alors qu’il essuie le sang qui coagule déjà sur son visage, sous le regard acéré de Gia.
Grogne dans le t-shirt une flopée de jurons étouffés quant à la « surprise » de taille qu’elle venait de lui réserver, sans doute l’une des meilleures de l’année. « Ouais, je l’ai reçue. J’me demande bien qui l’a écrite. » Jette le t-shirt en boule sur la chaise derrière Gia, frôlant sa tête, avant de s’appuyer à l’armoire dans son dos, bras croisés, mains sous les aisselles. « J’veux dire, lequel de tes frères ? Aux dernières nouvelles, Leo sait pas lire, et Rico est analphabète. Ça ne peut être qu’Edi ou Toni ? 'Fin, j’suis plus très sûr s’ils savent reconnaître du papier et des stylos, donc... » C’est bas. C’est petit. C’est minable, même. Mais l’amertume prend le pas sur toute conscience morale au moment où il réalise que tous ces jours passés à la chercher – les chercher – n’avaient été qu’un écran de fumée sur le mensonge le plus joliment servi qu’on lui ait présenté de toute sa vie. Et elle, divine manipulatrice, fabuleux scandale, semble se délecter de la situation. Douce torture à la fontaine de laquelle, malheureux, il serait bien incapable de boire, bout néanmoins à petit feu. « Pas eu le temps. J’étais trop occupé à sauter dans le putain de premier avion que j’ai pu, pour venir te trouver. » Renifle dédaigneusement, regarde ailleurs. Partout, sauf elle. « Mais à ce jeu-là, t’as toujours été plus forte que moi, hein Gi ? »

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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Link Belcher

Lorsqu'il évoque cette lettre, un soupçon se dessine dans son regard, comme s'il avait deviné que ses mots ne proviennent pas de l'âme de la belle brune. Alors, elle s'éclaircit la gorge, une gêne fugace dans son attitude. « Tu ne reconnais pas mon écriture ? » Son intimité, il la connaît si bien, cette intimité que son départ avait blessée au plus profond de son estime, jusqu'à ce que réclamer sa paternité auprès de sa propre fille devienne son ultime combat. La pression fraternelle la pousse à mettre Link au courant. Elle ajoute d'une voix douce. « Peut-être aurais-je dû parfumer la lettre de mon essence pour que tu n'aies pas le moindre doute » elle soupire légèrement. Malgré le temps qui s'est écoulé, elle ne peut rien lui cacher.

Plus tard, son agacement monte en elle lorsqu'elle le voit, l'air altier, une fine éclatante perlant de sa narine, le mépris flottant dans son regard. Si Link connaît une vérité, c'est celle-ci : il ne faut jamais s'en prendre aux Moretti, au risque d'attirer sur soi leur courroux. Et lorsque l'on évoque ses frères, Gia se sent bouillonner à l'intérieur. Elle se lève et s'approche de Link presque malgré elle. Ses mains encadrent son visage, le tourne presque avec violence pour révéler les stigmates laissés par le coup de poing de son frère. « Ils savent, en tout cas, reconnaître le visage d'un lâche et lui rendre son honneur », car Link fonctionnait toujours à travers la violence, qu'elle soit verbale, physique ou émotionnelle.

Cette proximité fait s'emballer chaque battement de son cœur à un rythme effréné. Le besoin du contact semble inscrit au plus profond de son être. Entre ses doigts, elle sent sa peau, inaltérée, elle respire son parfum immuable, et le souffle de ses mots frôle son visage. Pourtant, elle se recule légèrement tout en maintenant ses yeux rivés dans les siens. Elle a du mal à croire en ses mots, la confiance s'amenuise. « Wow, j'espère que tu as pris un vol en première classe pour la peine, putain » d'une vulgarité propre à elle. Elle se tient toujours en face de lui, quelques pas les séparent, les bras croisés, un doute flottant dans l'air. Pourquoi a-t-il cherché à revenir après tout ce temps ? « C'est parce que j'ai toujours été meilleure à cache-cache que tu as décidé de te barrer si longtemps ? T'as gagné à ce jeu, Link, c'est bon » elle avale péniblement sa salive, un mélange de regrets et d'amertume l'envahissant. Une tristesse tisse sa toile sur son visage. Elle se rend compte avec une terreur croissante à quel point il lui avait manqué. Elle préférerait presque affronter un camion lancé à pleine vitesse que d'admettre cela. Cependant, avec lui, il est impossible de dissimuler la vérité trop longtemps, car il sait lire entre les lignes de son âme tourmentée.« Pourquoi il t'a fallu autant de temps pour revenir et surtout pourquoi ? » sa voix empreinte d'incertitude, elle n'arrive pas à croire qu'ils soit revenu juste pour elle. Cette fois, ses yeux abandonnent le visage de Link pour se fixer intensément sur le sol, à peine capables de supporter la réponse qu'il pourrait offrir. « Je pense que si tu le voulait vraiment, tu m'aurais retrouvé »
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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Gia Moretti

Danse d’un pied à l’autre, inconfortable dans son propre bureau qui, envahi de la présence écrasante de Gia, lui fait l’effet d’être soudainement aussi petit qu’une boîte d’allumettes. En étoufferait presque ; de rage, de culpabilité, de honte. De tout ce qu’elle lui inspire, de tout ce qu’il ressent pour elle, et qui ne l’a jamais vraiment quitté. T’es comme un putain de fantôme, Gia, tu hantes ma vie depuis toutes ces années. Mais le poids d’une vie, d’une présence qu’on regrette, ne se mesure pas en semaines ou en mois accumulés. Alors, impuissant, ne fait rien d’autre que ce qu’il sait faire de mieux généralement ; se comporter comme un gros con. « Peut-être que si t’avais écrit plus souvent, j’aurais appris à la reconnaître. » C’est stupide, terriblement stupide, d’autant qu’il sait très bien ce qu’elle va lui opposer ; lui-même ne lui a jamais écrit non plus. De guerre lasse, soupire et tourne la tête, attaque là où il sait que ça va faire mal, pour mieux camoufler ses blessures à lui. Les frangins de Gi, il sait bien qu’il a pas le droit d’y toucher. Face à eux, même avec tout l’amour qu’il a pu lui donner, il n’a jamais fait le poids.
Se glace entre ses mains lorsqu’elles s’accrochent à son visage, le forcent à la regarder. Il n’en a pas envie, n’a pas envie de plonger dans ses yeux qui lui ont tordu les tripes ces derniers mois. Mais devient pantin de chiffon coincé entre ses griffes acérées ; vieille addiction dans laquelle il replonge tête la première, bienheureux camé d’un syndrome de Stockholm à l’essence de ses lèvres, qu’elle seule a réussi à aliéner. Lâche, il l’est, elle a parfaitement raison. Mais de l’honneur, il lui en reste suffisamment pour rétablir un semblant de vérité. « C’est un peu plus compliqué que ça. Si j’avais su pour… Elle, je ne serais jamais parti. » Attrape ses mains dans les siennes, les détache de son visage tuméfié, les garde un instant jointes avant de les lâcher. « J’espère que tu le sais, au moins. » Les derniers mots sont lâchés d’une voix blanche, presqu’inaudible, teintés d’une amertume qu’il ne cherche même pas à dissimuler.
Et c’est comme si elle lui échappait une nouvelle fois. Si proche physiquement et pourtant à des milliers de kilomètres. Tristement déconnectés, eux qui pourtant, avant, se comprenaient d’un seul regard, sans avoir besoin d’échanger la moindre parole. Ravale la boule au fond de sa gorge, la fusille d’un regard noir. « J’ai rien gagné du tout, arrête tes conneries. Je t’ai perdue, j’ai tout perdu, okay ? » La vérité est aussi simple que cela. Parce qu’il vient à peine de percuter, à peine de le réaliser. Qu’est-ce qu’il s’imaginait, au juste ? Qu’il lui suffirait de revenir après des années à New-York, de débouler de nulle part, de réapparaître dans sa vie, pour que tout redevienne comme avant, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, finalement ? Pauvre gamin désabusé, serait temps que tu grandisses, Link. Pourrait presque entendre la voix de pater, distiller sournoisement son fiel à son oreille. Détaille le beau visage de Gia, quand les yeux de celle-ci plongent au sol. « J’sais pas, Gi, j’sais pas du tout. » Est-ce que c’est vraiment la fin ? « Je suis revenu. Je suis là. » Soulève son menton de sa main écorchée, cherche ses yeux. « J’pensais que ça compterait. » Et finalement, peut-être pas tant que ça.

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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Link Belcher

Les mots chargés d'amertume flottent dans l'air, comme une brise lourde de regrets. Dans la voix de Link, Gia discerne une pointe d'amertume, et elle se demande si ses paroles sont empreintes de sincérité lorsqu'il évoque la possibilité de la retrouver à travers une communication plus régulière. Jusque-là, elle avait cru que son départ avait été motivé par le désintérêt, mais aujourd'hui, une brèche s'ouvre dans cette conviction. Leur relation a toujours été un écrin d'honnêteté, dépourvu de tromperies, mais la faille résidait dans leur incapacité à comprendre leur amour, à échanger leurs ressentis par des regards plutôt que des mots. Elle soupire, réticente à répondre, craignant d'ajouter une pointe de douleur supplémentaire.

Pourtant, la tempête intérieure qui l'envahit finit par l'emporter, la poussant à saisir le visage de Link, où transparaît la trace de ses ongles acérés. Là, elle crache sa haine, comme un cri du cœur. Pourtant, dans ce moment de colère, Link se révèle plus sage, plus doux qu'elle, et lorsque sa main, telle une plume tendre, guide délicatement la sienne pour écarter ces griffes affûtées de son visage, une onde de douceur la submerge. Une proximité étouffante s'installe entre eux, une force mystérieuse qui transcende les mots. Elle avale péniblement sa salive, et lorsque sa main se retire. « Désormais, j'en ai connaissance... Oui » Jusque-là, elle avait bâti sa certitude sur l'idée que Link l'avait quittée sans remords, qu'il avait perdu tout intérêt pour elle. « Les circonstances auraient pu être différentes si tu n'avais pas été un gros connard et si j'avais eu le courage de te dire ce qu'il m'arrivait au lieu de ... » Sa voix se perd dans le regret, et elle baisse les yeux un instant, laissant ses pensées errer dans les méandres du passé. « Au lieu de penser que t'en avais rien à foutre de tout ça » "ça" faisant référence à leur relation. Un amour silencieux, mais puissant, qui avait grandi dans l'obscurité. « T'es parti où, t'es devenu quoi, t'es devenu qui ? » Paradoxalement, malgré tout, elle nourrit une curiosité profonde à son égard. Les vagues tumultueuses de ses émotions la submergent, et elle oscille entre l'amour et la colère, entre l'attraction et la répulsion.

Face à Link, elle renoue avec la jeune femme espiègle et attachante qu'elle était lors de leur première rencontre. À mesure qu'il se dévoile davantage, elle ressent un frisson d'émotion la parcourir. Son cœur bat plus intensément, et elle baisse les yeux, submergée par une gêne douce-amère. Une tension électrique s'installe entre eux, alors la main du beau brun, douce comme une plume, attrape son menton, l'invitant à plonger dans le mystère de son regard. La proximité devient presque suffocante. « Ça compte, bien sûr que ça compte » Elle a l'impression que les dix dernières années ont été avalées par un gouffre de regrets. Fiona a grandi, Gia a mûri et s'est façonnée une carapace en l'absence de l'amour de sa vie.

Link semble figé, fossilisé par le vide laissé par son départ. Leurs visages se frôlent, leurs souffles s'entremêlent. Elle ose glisser la pulpe de ses doigts sur sa joue, caressant son visage pour apaiser le brasier de la haine qui les a dévorés. Ces mêmes doigts glissent amoureusement à présent sur les lèvres de Link pour ne pas en oublier la forme. Cependant, la douceur ne dure jamais longtemps avec Gia. Ses doigts glissent le long de sa nuque ensuite, massant délicatement, pour finir par descendre vers sa clavicule, où elle exerce une pression significative, animée par une rancoeur. Il y a des années de cela, Link avait brisé cette clavicule, défiant la gravité avec une arrogance juvénile. Bien qu'elle soit maintenant guérie, le rappel de cette ancienne douleur doit être cuisant. « Tu souffres, Lincoln ? Car moi, cette douleur, c'est une cicatrice en moi, depuis plus de dix ans à chaque fois qu'il est question de toi » Elle n'ajoute rien de plus, le regardant intensément, peut-être dans l'attente d'un geste de réconciliation de sa part, malgré son comportement fluctuant à son égard.
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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Gia Moretti

Au moins, un premier cap semble avoir été franchi, un premier pallier semble avoir été atteint. Dans la conversation qui s’engage, quand déjà, à l’époque, elle n’était pas leur fort ; les gestes, les regards avant les mots, une caresse pour se comprendre, une gifle pour se faire entendre. Ont-ils mûri, se sont-ils assagis avec le temps ? Seul l’avenir pourra le dire, et le leur reste encore soumis aux brumes de leurs non-dits. « Le truc, c’est que j’ai jamais arrêté d’être un gros connard, et je crois même que c’est ça qui te plaisait tant chez moi. » L’acidité de sa voix contraste avec la tendresse nichée au fond de ses yeux, car à l’inverse, Gia, elle n’a jamais manqué de courage, elle. Sûrement que la faute lui revient ; qu’avait-il bien pu faire pour qu’elle ne lui fasse pas suffisamment confiance, au point de lui cacher son plus merveilleux secret ? « Mais au fond, j’crois que t’as jamais rien vu d’autre en moi. À quel moment tu vas commencer à m’accorder un peu plus de crédit, Gi, hum ? Et à te rendre compte que tu ne connais pas tout de moi ? » Car toute pleine de certitudes qu’elle était, et continue sans doute de l’être, à aucun moment, visiblement, l’idée que la paternité puisse l’envahir de joie n’a traversé son esprit. L’envie de mettre de la distance entre eux soudain l’envahit brusquement, tout autant que le sentiment d’avoir été floué. Floué de vivre les tout premiers instants – l’annonce de sa grossesse, les premières consultations gynécologiques, la toute première échographie, où il aurait été certain de reconnaître ses propres traits sur la petite tête ronde animée, les disputes sur le prénom, les choix des vêtements…
Une bouffée de colère aussi soudaine que brusque lui fait lâcher les mains de la jeune femme, croiser les bras sur sa poitrine. « J’en aurais peut-être eu quelque chose à foutre, figure-toi. » Mais au lieu de cela, Gia avait décidé à sa place, décidé pour eux. Pourtant, comment lui en vouloir ? Il n’avait décidément jamais été un modèle de confiance dans sa jeunesse, n’avait pas toujours fait les choses bien. Une de ses grandes mains s’abat sur ses yeux fatigués, masse ses paupières lasses, vient essuyer le sang séché au coin de ses lèvres, dont un soupir s’échappe. « J’ai pas mal bougé. Ici et là, j’ai voyagé un peu en Europe, un peu en Asie. » Mais j’ai jamais cessé de penser à toi, Gi, la vérité, elle est là. « J’ai monté quelques shops, avant d’ouvrir celui-là. » D’un geste vague, désabusé, il désigne de la main son bureau, dont le carrelage se macule d’un peu de carmin, celui-là même qui lui appartient, qui perle encore au bout de son nez, à la commissure de ses lèvres. « J’imagine que je suis toujours le même. » Hausse les épaules, croise à nouveau son regard, qu’il évitait jusque-là soigneusement « Enfin, je suppose que ce sera à toi d’en juger. » Car entre ses mains, il se livre, s’en remet. « Et toi ? Qu’est-ce que t’es devenue Gia ? » À part cette déesse vengeresse et sexy, qu’il maudit et désire à la fois.
Les lignes entre eux ont toujours été floues, n’ont jamais réussi à être nette, mais l’un comme l’autre, s’avait dans la peau, au point de ne pas toujours faire preuve de lucidité. Un amour aussi fort et passionnel pouvait s’avérer aussi bienfaiteur que dévastateur, mais à l’époque, l’issue ne leur en a pas été laissée au choix. Tantôt féline, tantôt douce, elle joue de ses nerfs, fait tout pour le plier à sa merci. Et si, quelque part, il estime l’avoir un peu mérité, force est de constater que son caractère tempétueux lui a terriblement manqué. Gia, l’insoumise, cette femme forte, celle qui n’hésite jamais à appuyer là où ça fait mal. Ses genoux chancellent quand sa main se fait serre aiguisée contre sa clavicule autrefois meurtrie, il grimace, mais ne flanche pas. Pour elle, jamais il ne flanchera. S’il souffre, c’est un euphémisme, mais il n’a pas attendu qu’elle réveille une ancienne cicatrice pour ça. Danse dans ses iris sombres la flamme de la provocation. « Il serait peut-être temps de guérir, alors. » Oh oui, il le sait, il va regretter ça, mais avant de lui laisser le temps d’appuyer plus fort, profite de l’insoutenable proximité qui règne entre eux, et saisit ses lèvres des siennes avec une rage presque animale, ses mains glissant dans le dos de Gia, la plaquant fort contre lui.

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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Link Belcher

En sa présence, une marée d'émotions tumultueuses submerge Gia, telles les vagues puissantes d'un océan en furie. Par instants, elle se pare de glace, distante comme une étoile filante égarée dans l'obscurité de la nuit. D'autres fois, l'intimité entre eux devient étouffante, une atmosphère chargée d'électricité qui évoque un incendie prêt à embraser le monde. Elle se trouve prise au piège de cette dualité émotionnelle, ballotée par les courants de sentiments contradictoires, et le nœud du problème, le mystère insaisissable, réside en lui. Il est le problème insoluble, une énigme à laquelle elle ne peut trouver de solution. En fin de compte, sa simple présence l'ébranle jusqu'au plus profond de son être.

Elle aurait tant souhaité partager toutes ces premières fois à ses côtés, car leur histoire est pavée de ces instants magiques, comme des joyaux dans le coffre de son cœur. Même si parfois ces expériences n'étaient pas exemptes d'imperfections, elles brillaient toujours dans le sanctuaire de l'âme de Gia. En sa compagnie, elle découvrait une vulnérabilité qu'elle n'avait jamais ressentie ailleurs, une fragilité exposée telle une fleur délicate. Et pourtant, dans ce fragile écrin, elle se sentait protégée par un Link plus grand, plus fort, un phare éclairant son obscurité. Ses yeux trahissent un océan de tristesse, ses émotions à vif, une toile émotionnelle complexe dévoilée au grand jour. Souvent, elle avait été la gouvernante de leur duo, prenant des décisions de manière autonome, écartant les conseils de Link, même dans leur relation. « Je croyais te connaître parfaitement... En fait, je persiste à penser que tu es un éternel adolescent, incapable d'affronter la réalité de la vie » ses mots révèlent progressivement que la vérité est bien plus complexe que ne la laissait supposer sa première impression. Elle détourne le regard, cherchant un pardon qu'elle peine à s'accorder, car reconnaître ses propres erreurs n'est pas sa spécialité. Plus Link se dévoile, plus elle se rend compte qu'elle n'a jamais vraiment tout su de lui, une révélation qui la glace d'effroi. Elle se racle la gorge pour reprendre la parole. « Peut-être que ... Qu'on devrait réapprendre à se connaître, alors » propose-t-elle, car elle sent que la réalité est bien plus complexe et nuancée que ce qu'elle avait cru au départ. Une lueur d'espoir brille dans ses yeux, tel un rayon de lune émergeant de l'obscurité.

Lorsqu'il évoque la possibilité qu'il aurait accepté sa paternité, un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. « Comment ? Tu te serais devenu un père exemplaire, un petit-ami amoureux, attentionné et un gendre idéal ? » elle esquisse un rire cristallin, teinté de moquerie, laissant son sarcasme danser comme une plume légère au gré du vent. Ses déductions, peut-être hâtives, sembles toutefois trouver une fondation solide dans son départ précipité, révélant à quel point il n'était pas prêt à affronter la vérité enfouie au plus profond de son être. Elle se posa un instant, la tension se relâcha doucement, et elle se mit à l'écouter, absorbée par sa voix calme et posée, malgré son visage marqué par des cicatrices. Ces dix années s'exprimaient en quelques indices, des bribes d'un passé enfoui. « Ça dépend, si tu as arpenté les rues de Londres sans moi, alors t'es toujours un connard, ouais » lança-t-elle, esquissant un sourire empreint de nostalgie. Des jeunes insouciants, deux Américains perdus dans le rêve de quitter New-York pour découvrir Londres, une ville européenne à l'image de leur âme, chaotique et pourtant d'une beauté envoûtante.

C'est à son tour de croiser les bras, comme si elle s'était enfermée dans sa propre réserve, prête à dévoiler ses secrets à doses homéopathiques. « Je dessine parce que les mots me trahissent » consciente de sa difficulté à communiquer. Il l'avait toujours soutenue dans son art, à l'époque déjà, étant son premier admirateur. « Je m'occupe de Fiona et je trempe dans les affaires des frangins » qu'elles soient claires ou sombres. Les Moretti ne sont pas des âmes charitables. La tension pesant de plus en plus dans l'atmosphère. Entre la colère qui la tenaille et le désir qui la brûle, elle ne sait plus où donner de la tête. Il reste immobile, résistant à l'assaut de ses émotions, déployant une intelligence du cœur lorsqu'il l'écoute se confier sur la douleur qu'a engendrée son départ.

Un regard noir quand il propose de simplement guérir, puis ses lèvres viennent effacer sa souffrance, et à sa grande surprise, elle se laisse emporter par ce baiser, comme si elle avait attendu cette délivrance pendant des années. Au départ hésitante, ses mains finissent par se lover délicatement autour de sa nuque, offrant un baiser enflammé pour chaque année perdue, sa langue devient exploratrice. Leurs corps se rapprochent, cœur à cœur, âme à âme, une rencontre quasi miraculeuse. Sa main joueuse, libérant les boutons de la chemise du beau brun, un acte d'amour ardent, car l'expression ''angry sex, best sex'' prend tout son sens. Pourtant, peut-être que ce soir, les étoiles ne sont pas encore alignées correctement. Soudain, un frappement frénétique à la porte interrompt leur étreinte passionnée, un frère anxieux qui s'inquiète de leur bien-être. Gia s'immobilise, partagée entre la colère qu'elle ressent envers son frère pour avoir gâché cet instant et la gratitude de l'avoir rappelée à la réalité. « Deux minutes ! C'est bon, je gère, cassez-vous » marmonne-t-elle, maudissant intérieurement le timing malheureux de son frère. Son regard revient vers Link, un mélange de gêne et de désir, mais elle ne perd pas le fil de la conversation. « Guérir ... Ouais .. Ça prend juste un peu plus de temps que prévu »
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◦ age : 34 yo (12.11.89).
◦ occupation : tattoo artist, owner of his shop in nyc ; (L)ink it out.
◦ area : queens, a minimalist loft with a large terrace, in which he comes and goes like a draft.
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Août 2023 @ (L)ink it out w/ @Gia Moretti

Si les mots de Gia le blessent, Link, lui, n’en laisse rien paraître ; trop habitué aux faux-semblants, trop habitué à garder la tête haute même quand la vie s’acharne à le faire plier. Réminiscences d’une éducation stricte et emprunte d’une certaine bourgeoisie dont il a toujours eu horreur, laisse des traces difficiles à effacer, même après autant d’années passées à la fuir. En parallèle, la lucidité dont la jeune femme fait preuve à son égard et la véracité approuvée de ses paroles l’agacent plus que ne l’accablent ; non, elle n’est pas tout à fait dans le faux, non, elle n’a pas tout à fait tort. Mais Link a changé, il le sait, le poids des années écoulées tend à s’en faire l’avocat. Il a bien compris pourtant que l’image qui lui colle à la peau serait difficile à réformer, que redorer son blason lui demanderait bien plus d’efforts qu’il ne l’imaginait. Alors, s’il grimace tout à l’intérieur, c’est un sourire suffisant qu’il offre à son interlocutrice, comme il sait si bien le faire ; la provocation comme meilleure arme, comme unique protection.
Mais il le sait, Gia n’est pas dupe, et Gia a raison de dire qu’elle le connaît parfaitement. Le sous-estimer ne veut pas dire pour autant qu’elle n’est pas foncièrement consciente de ce qu’il est, de qui il est. De toutes les bonnes intentions qui pavent son enfer personnel, de toutes ces tentatives d’amendement, mortes dans l’œuf, parties aux oubliettes trop vite. Gia sait qu’il n’est ni bon ni mauvais, possède juste les défauts de ses qualités. « C’est tout ce que je demande, Gi… » Un nouveau départ.
Arracher les brouillons griffonnés jusque-là, les jeter au feu et partir sur de nouvelles bases. En omettant les bafouilles des esquisses produites jusqu’alors, pour ne se consacrer qu’à des aspirations inédites, fondées sur toute la bonne volonté qu’ils voudraient bien y mettre chacun.  
Et pour cela, il faudrait du temps. Beaucoup de temps. Le prouve le scepticisme amer de Gia, qui de toute évidence, ne compte pas abdiquer trop vite, entend bien le faire mijoter le temps qu’elle jugera nécessaire. Ce qui fait l’effet au tatoueur de se sentir dans la peau d’une cocotte-minute ; sous le joug de ses émotions bouillonnantes et contenues, menace de sauter, le couvercle.
Le pouce et l’index viennent à nouveau pincer l’arête du nez, geste parasite et réflexe, comme pour mieux s’empêcher d’exploser. « Arrête. Je suis bien des choses, c’est vrai, mais je n’ai jamais menti quand j’ai dit que je t’aimais. » Et t’aime encore ? Les mots restent bloqués, tentent de se frayer un chemin à travers l’intensité de son regard, sans être sûrs d’y parvenir. Et si ces fameux mots n’ont pas été prononcés mille fois, chaque fois qu’ils ont franchi la barrière de ses lèvres, ils l’ont toujours fait emprunts de véracité.
Peut-être est-ce là ce que Gia avait besoin d’entendre ? Un tout petit pas en avant, même balbutiant, une preuve fébrile de cessez-le-feu, eux qui n’ont jamais eu leur pareil pour savoir si bien les allumer et les entretenir ? Car il le sent, la sent se radoucir, un peu, rien que peu. Juste de quoi lui laisser entrevoir à travers une toute petite fenêtre qu’il a encore sa chance de se racheter. Pour elle. Pour cette petite fille, dont il a appris qu’il est le père. « Un connard qui te promet de se racheter, en t’emmenant un de ces jours à Londres avec lui… Si t’en as envie ? » Ils se l’étaient promis il y a longtemps. Et Link entendait bien réussir à tenir cette promesse, à défaut d’avoir réussi à en tenir d’autres.
Sur sa lancée, Gia continue de baisser sa garde, de se dévoiler, par quelques bribes, par-ci, par-là, veillant à rester aussi évasive qu’il ne l’a été aussi. Sourit, cette fois-ci sincèrement, presque tendrement, lorsqu’elle lui parle du dessin. « Ça ne m’étonne pas. T’as toujours eu beaucoup de talent avec un crayon dans les mains. » Et de ça, il n’en a jamais douté. Énième similitude entre leurs aptitudes respectives, se répercute jusque dans leurs carrières professionnelles. Sans doute est-il trop tôt encore pour lui révéler qu’il a sur son corps des dessins qu’elle a elle-même réalisés, tatoués sur sa peau par quelques collègues.
Le prénom de Fiona le fait tiquer, comme un abrupt rappel à la réalité. Lui remémore cette paternité dont il ignorait encore tout à peine quelques semaines auparavant. Le temps semble s’accélérer, et lui manquer en même temps, comme Gia lui avait manqué. Sa venue au shop, l’interaction avec ses frères, les révélations qui lui pleuvent dessus depuis plusieurs minutes déjà perturbent tout, le plongent dans une stase indéchiffrable, dont le seul élément tangible demeure celle qui lui fait face. La seule à qui se raccrocher.
Le moment est sûrement mal choisi pour s’abandonner, mais les progrès ne s’effectuent pas du jour au lendemain. Céder à ses pulsions, céder à Gia, c’est bien plus simple que de rester stoïque face à tout ce qu’il vient d’encaisser. Et l’ivresse de l’instant lui rappelle le pourquoi d’à quel point jamais aucune autre n’a réussi à s’imprimer dans son esprit aussi solidement que la belle Moretti. Leurs souffles s’embrasent et s’entremêlent aussi farouchement que s’impose le constat d’additionner à son tableau de mauvaises idée une énième bévue, mais toutes pensées cohérentes lui échappent quand les griffes de Gia s’attaquent aux boutons de sa chemise. Déconnecté de toute réalité, il libère une épaule de la bretelle de son top, quitte ses lèvres pour enflammer sa peau d’une traînée de baisers qui remontent dans son cou. Des coups impérieux contre la porte de son bureau les font sortir de leur transe quand les frangins de la jeune femme s’impatientent et s’inquiètent de l’autre côté du mur. « Putain. » Une sacrée brochette de casse-burnes, définitivement. Essoufflé, affamé, Link s’écarte. Se languit, et regrette. Il se l’était juré, juré de tout faire pour se racheter, pour mieux se comporter. Autrement dit, faire l’exact inverse de ce qu’il vient de se passer. Gia s’éloigne, et lui aussi, soudain glacé de ce gouffre qui à nouveau les sépare. Elle, elle est bien plus forte que lui, l’a toujours été. N’envisage pas une seule minute réussir se faire amadouer si facilement. « Je sais. » Et claque dans sa voix l’écho du désabusement. Sur un dernier regard torve et une phrase assassine, sa signature ordinaire, Gia s’apprête à partir. Mais au dernier moment, Link se cale devant la porte. « Attends. » Cherche à gagner du temps, un dernier signe d’engagement, tacite contrat que ces retrouvailles hautes en couleurs viennent de sceller. « Est-ce que… Est-ce que tu serais d’accord pour que je la rencontre ? » Elle est sa chaire, elle est son sang. Et à part une simple photo, il ne sait rien d’elle. « Fiona. » Même prononcer son prénom lui couperait presque le souffle. Le regard fuit les yeux de Gia, les épaules filent vers le plafond. « Je peux très bien être un ami de sa maman… » Est-il autre chose que cela, finalement ? Car il est définitivement trop tôt pour s’attendre à quoi que ce soit d’autre, qui le légitimerait davantage aux yeux de son enfant…

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