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 there ain't no rest for the wicked (tadjedine)


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Gianna Esposito

Gianna Esposito



◦ id : cécile, murdock (elle)
◦ faceclaim : b. porcaroli, bambieyes, eigengrau

◦ age : twenty-six
◦ occupation : full-time drama queen, owner of the dazy nights nightclub
◦ area : a fancy hotel room in manhattan

seasons of love
options: (fr/en) (#cc6666)
rp: (closed)
companions:
trigger warnings: violence physique et verbale, sang, alcool, drogues
clubs, groupes:

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tw : sang, blessures, violence

Les ecchymoses s’élancent, éclatantes sur une peau d'albâtre, ardentes sous les lumières de la nuit. Gia siffle entre ses dents. Chaque mouvement est une douleur lancinante – les côtes se fêlent sous la pression des muscles. Elle a donné plus qu'elle n'a reçu. Et pourtant. 'Fuck,' elle gronde dans l'obscurité. Le parquet grince sous ses talons. Le sang se condense au bout de ses phalanges. Elle traîne sa carcasse meurtrie sur les marches branlantes. Les étages s'allongent entre ses paupières et Gia vacille dans les vertiges. Fuck, fuck, fuck. Le poing est franc sur le bois de la porte. Trois coups raides qui s'éprennent des derniers vestiges d'énergie. 'Hi,' elle lance entre ses dents rougies. L'air est dramatique et les blessures saisissent. Tadjedine se découpe dans l'ouverture ; Gia le pousse et se traîne jusqu'à son canapé. Les coussins sont trop mous et lui tirent un râle de douleur. 'Heard you're a nurse or some shit,' elle lance à l'aveugle. Les paupières sont closes et le noir se couvre d'étoiles. Elle l'a entendu de la bouche de voisins. A vrai dire, les termes sont troubles et la mémoire fait défaut. Elle agite vaguement la main. 'Well, do you job.' D'un geste vif, elle abaisse la manche de son haut et dévoile une large entaille sur son épaule. Le sang glisse jusqu'à son coude. 'Stitch me up. That's what nurses do, right ?' Elle fait claquer sa langue et pose un pied sur la table basse. 'I'd do it myself but I can't reach far enough.' Et aussi, aussi, la nuit est froide et la solitude se métastase dans le noir. Gia est seule, seule, seule. Les compagnies sont futiles et oubliées – le froissement des draps ne suffit pas, n'a jamais suffit. Homesick, déjà – prise au piège de ses propres errances, une indépendance revendiquée qui fait mal plus qu'elle ne libère. Gia n'a plus rien et plus personne. Mais Tadjedine, le nom impossible et les yeux noirs, offert par la nuit en possible échappée ; Tadjedine, les mains habiles et l'innocence trahie par la douceur de ses mains. Gia se redresse sur le sofa. Elle l'observe entre ses cils. Il a la figure élancée et les cheveux longs. Il dégage une humanité putride. Ce qu'elle veut. Ce dont elle a besoin.

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Il a claqué la porte à vingt trois heures, arrangé comme un bateau ivre sans un regard de l’ainé qui ne s’est pas précipité pour lui tenir la porte non plus. Il a écouté attentivement la suite pourtant, s’est demandé encore s’il se précipiterait pour aider sa carcasse saoule au cas où il dévalerait gueule première dans les escaliers de l’immeuble. Sait même pas s’il l’espère ou si ce n’est que du bluff vindicatif. Un mauvais coup sur la tête et l’ivrogne placardé dans un cercueil auquel on oubliera de rendre visite. La perspective ricane d’elle même, c’est vrai qu’on n’a pas l’habitude de se souvenir des merdes qu’on lâche aux chiottes. Ce sera pareil. Pauvre type, rien qu’une mauvaise chiasse. Il a foutu à la poubelle les miettes de son sandwich dix minutes plus tard, a apporté un thé à sa soeur mais sa soeur n’est pas là. A laissé la tasse refroidir sur sa table de chevet. L’appartement est vide. Il y a son odeur et celle des cigarettes qu’il s’allume. Dans un sac près de l’entrée, les bouteilles en verre vides. Des trucs qui trainent imbibés du houblon rance. Puisque Sarah n’est pas là, puisque sa mère bosse et que l’autre s’avine, il ne trouble personne à passer un coup d’aspirateur, ne fera pas râler la gosse quand il ouvre les fenêtres de sa chambre pour aérer, retape vite fait ses draps et jeter les mouchoirs. Sarah a un chagrin d’amour, il paraît. Sale taré, à faire chialer sa soeur avec sa tronche de Simpson. Ils ont discuté, il a écouté, répondu ses lois impeccables qui doivent exister entre une jeune fille pleine d’ambition et un looser dont elle s’est amourachée par erreur.
Il a fait ça, s’occuper de la baraque, aura rêvé de se foutre dans sa chambre pour un temps de console, faut-il qu’on vienne saigner toutes ses prophéties.
Lorsque l’on frappe, Tadjedine se redresse, manette en main et l’oreille attentive. Vérifie sa montre, au cas où - une heure. Froisse son pif d’une grimace, passe en revu les candidats avant d’entrouvrir la porte "Ouais ?" Mauvais français. Ce n’est pas Wang An, ce n’est pas le voisin bizarre d’en face, ce n’est pas le pompier d’en dessous non plus, c’est personne.
Personne a la gueule retournée comme un gant de toilette et n’a pas les dispositions des biens élevés ou des élevés tout court. Elle entre sans s’emmerder, s’échoue sur le canapé devant sa tronche de méduse. "Who the fuck are you ?" Il gronde mais referme la porte, empressé malgré lui par le sang qui barbouille sa face minuscule. Le tableau est sordide. Elle grogne, s’agite vaguement parmi ses plaies et la reconnait, cette fragrance épaisse d’hémoglobine. Il en a le gout dans la bouche. Le corps de l’autre est un chantier de caillots sur ses blessures fraiches. Son esprit à lui turbine avant de vaciller. The chick from upstair. Décidément. "Doesn’t matter. Come. And don’t put your feet on the table for fuck sake." L’appartement est petit, pas besoin de comprendre qu’il lui ouvre la porte de sa chambre pour une intimité plus relative. Il n’a rien, ici. Ne s’amuse pas à recoudre des bananes - ne possède que les essentiels pour les accidents mineurs. Se dépêche, dans la salle de bain, de glaner les indispensables pour mieux revenir à l’étrangère. Il renifle. Dépose son cul à ses côtés et glane à la délicatesse de ses doigts les restes de son haut débraillé par l’altercation. "Is it your bloke ? Want me to call the police ?" Qu’il marmonne. La plaie est hideuse. Il en épouse l’estafilade d’un linge imbibé par du sérum physiologique. Nettoie, sans appuyer et avec plus de douceur que ne possède sa voix. "Lower your sleeve."
Gianna sera sa nuit. Il la regardera dans les yeux, plus tard. Les monstres sous les lits de solitude se reconnaissent entre eux.
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Gianna Esposito

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tw sang, blessures physiques

La douleur lancine. Elle est sinueuse et se heurte à la douceur certaine qu'exalte Tadjedine malgré l'amertume dans ses syllabes. Il a cet air béat des gens qui souffrent en silence depuis toujours. Les yeux grands et ronds. Les cheveux en bataille. Les cernes creusés par des nuits sans sommeil et d'une génétique malhonnête. Il a toujours cette gueule-là, Tadjedine. Un peu de chien battu. Un peu de boy next door. Littéralement. Gia roule des yeux et grimace en retirant son pied de la table. Le mouvement lance une peine qui grandit le long de sa jambe et sur toutes les ecchymoses qui fracassent sa figure. 'Fine,' elle concède une moindre politesse lorsqu'elle a fait fi de toutes les autres. Tadjedine disparaît dans l'autre pièce et Gia serre les paupières sur des vertiges permanents. Il renifle, elle sursaute. 'Jesus, you're quiet as a fucking mouse.' Puis elle détaille ses traits dans l'obscurité. 'You even look like one. Funny.' Elle sourit, les yeux plissés d'une malice mal placée. Tadjedine a les traits fins. Il a une gueule à être plaqué sur papier glacé. Pourtant, il n'exhibe pas une plastique particulière lorsqu'il soigne. Et c'est ce qu'il fait, il paraît. Is it your bloke? L'éclat de rire est franc et résonne dans l'air moite. 'Very funny.' Elle a l'air suffisant et les yeux qui luisent d'une arrogance putride. Toujours la même. Tadjedine est tendre dans ses gestes et dans l'inquiétude qui perle au bord de ses questions. 'You're cute.' Elle inspire et abaisse sa manche. 'Don't call anyone.' La menace s'enfonce en même temps que le coton dans la plaie. Elle presse des iris noires sur ce profil entaché d'une boucle brune qui rebondit contre son front. 'I'm not made of sugar, Tadjedine.' Le prénom roule au bout de sa langue. Elle en aime bien la consonance. C'est plein de rebonds et d'une douceur exemplaire. Comme lui. Gia soupire et appuie son épaule contre le tissu imbibé. Elle encourage une brutalité familière. Les mains qui l'ont souillée n'ont jamais pris leur temps. Elle souffle doucement et abdique en silence. 'I'm not a victim. I always punch first.' Elle étire les lèvres sur un sourire scellé de sang. Elle traîne dans son sillon un noir qui souille tout, tout, tout sur son passage. Une violence permanente qu'elle porte comme un manteau de confort. Une seconde peau balafrée. Tadjedine ne répare que les plaies de surface. Les autres pourrissent à l'intérieur. L'odeur est putride et jaillit de toutes les cicatrices. Elle est ça, Gia. Une carcasse de blessures et de rage.

@tadjedine shaetris there ain't no rest for the wicked (tadjedine) 3044708869 What a Face

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