tc #5 — lights out, frights out

tc #5 : spooky night

( playlist / le bar )

Les silhouettes sont spectrales sous les néons multicolores. Les costumes se détaillent dans l'obscurité – les masques sont relevés pour profiter d'un cocktail à couleur de rouille, les maquillages glissent sous la chaleur des fumigènes. Les mélodies se mêlent aux conversations, confond les syllabes et on crie et on chante plus qu'on ne parle et l'ambiance est légère et festive et délicieusement frissonnante. Au fond des poches, les morceaux de cartes de tarot cherchent leurs moitiés : à la clé, deux shots rouge sang offerts pour les couples formés au hasard, et une occasion de rencontres hasardeuses dans une foule qui ne cessera de danser que lorsque la pleine Lune aura fait place aux premières lueurs du jour.

tc #5 : spooky night

Affublé de sa combinaison grise et noire, Jaimie a poussé le détail jusqu'à l'étiquette rouge brodée de son nom sur la poitrine ; Warner en chasseur de fantômes, croule peu à peu sous le poids de son backpack et faux pistolet aspireur d'ectoplasmes, et la chaleur du tissu. Néanmoins pas peu fier de son choix de costume lorsque la bande-son de Ghostbusters rugit dans le bar, en oublierai presque les mille degrés qui le consument sous la toile de son costume, et se trémousse de plus belle sur la piste de danse, sous les yeux amusés d'une @Ezel Deniz diablement jolie dans son rôle de cavalière de soirée. Et lorsque la chanson se termine, essoufflé, assoiffé, lui fait signe avec ses mains et des gestes très précis de prendre la direction du bar ; la pause s'impose. Jouant des coudes à travers la marée de monstres qui se déhanchent fiévreusement autour d'eux, se frayent un chemin jusqu'au comptoir contre lequel ils s'échouent. N'y tenant plus, Jaimie y abat son backpack et dézippe sa combi jusqu'à la taille, suffoquant bien moins maintenant qu'il se retrouve en marcel. N'en oublie pas pour autant de sortir de sa poche juste avant la moitié de carte de tarot qu'il avait mystérieusement reçue au courrier, l'agite sous le nez de son amie, sourire malicieux aux lèvres. « On boit, mais j'oublie pas que j'ai une enquête à mener. Toujours partante pour m'aider ?... »

— lights out, frights out

Toujours cette culpabilité pour lui faire siffler les oreilles, lorsqu'elle décide de sortir le soir et s'arrange comme elle peut pour faire garder sa fille — toujours plusieurs personnes pour lui rappeler qu'elle a le droit, de prendre du temps pour elle et s'amuser, et il est vrai que c'est de plus en plus facile lorsqu'elle le fait. S'il n'a pas fallu beaucoup d'arguments de Jaimie pour la convaincre de le suivre dans un bar pour fêter Halloween, il a fallu un peu plus de réflexion pour trouver de quoi se déguiser. N'ayant ni le temps de faire les magasins ni l'envie de faire une dépense inutile, Ezel a enfilé une robe noire et longue (n'aura vu qu'un peu trop tard le fendu du vêtement jusqu'à mi-cuisse et se souvient de pourquoi elle ne la met pas, habituellement) et un... chapeau (c'est un bob) (pour aller à la pêche) pour prétendre être une sorcière. C'est moins recherché que le costume de chasseur de fantômes de son meilleur ami, mais tout aussi ridicule ; et elle dit 'devine' lorsqu'on lui demande en quoi elle est déguisée.

Danser lui fait du bien, chanter trop fort (et mal) aussi, et elle fait bien attention à montrer Jaimie aux 'who you're gonna call?' — le tout l'épuise et elle le suit bien volontier pour faire une pause, ne retenant pas un rire moqueur lorsqu'il se défait un peu de son déguisement. L'oeil est curieux sur le bout de carte déchiré, et elle acquiesce en souriant. « Je peux toujours monter sur le bar et appeler ta moitié. » Mais ce serait considéré de la triche ? Est-elle un peu mauvaise joueuse ? « Quelle est la stratégie, chef ? » Elle demande, en faisant en même temps un signe à l'une des personnes derrière le bar pour qu'elle vienne les servir.

tc #5 : spooky night

(snap, snap ♪) La fête bat déjà son plein lorsque Link arrive, éternel retardataire retenu cependant ce soir-là par un cover au shop qui lui avait demandé plus de travail et de temps que prévu. Le temps, justement, lui avait manqué pour repasser par chez lui mais, en fin pragmatique, le tatoueur n'avait pas manqué d'apporter au salon son costume et un peu de maquillage, afin de filer droit au bar pour la soirée d'halloween.
C'est un client et ami qui lui en avait parlé, celui-là même qu'il cherche des yeux parmi la joyeuse foule de monstres. Véritable freak show en lieu confiné, se sent parfaitement à sa place dans son costume sombre, cheveux gominés et fausse moustache parfaitement lustrée, cigare aux lèvres ; Link Addams a définitivement choisi sa nouvelle famille. Sort de son blazer à rayures blanches et noires son portable, text à son ami qu'il est arrivé et l'attend au bar. Là, posté entre une citrouille humaine et un Freddy Krueger, joue des cordes vocales pour se faire entendre par-dessus le vacarme et commander un bloody mary.
Le temps que sa boisson arrive, sent sur son épaule se poser une main rugueuse et pleine de cicatrices qui glisse jusqu'à son cou, et sourit sous sa moustache. Peut-être y a-t-il ce soir d'autres membres de la macabre famille dans ce bar ? « Ah, la chose, j'avais failli attend... Bordel, tu te fous de moi ? » Car en se retournant, il ne s'attendait absolument pas à découvrir sous ses yeux médusés cette Morticia là...

D'un geste lent, Jules relève le masque sur son front. Les traits du loup sont abandonnés quelques minutes. Il fait trop chaud dans le bar. Elle a les mains moites et le souffle court. L'anxiété perle au bord de sa nuque. Au creux de sa main, une moitié de carte distribuée à l'entrée – un ange aux ailes rouges et aux bras grands ouverts. Elle gratte doucement le petit VI inscrit en lettres noires. 'Hey, vous avez une carte ?', elle lance à la volée, les paumes à plat sur le bar. Elle plisse les paupières et on lui tend la moitié d'un tarot qui ne rejoint pas le sien. Dommage. De l'esquisse d'un sourire, elle commande un whisky coca qui lui vient trop dilué, et le boit d'une traite. Entre ses cils, elle observe la foule. Les silhouettes se confondent sous les néons. La fumée s'élève au-dessus des profils. L'ambiance est lugubre, les mélodies funky et soudain, Jules ne se sent plus à sa place. 'Vous avez une cigarette ?' elle lance par-dessus la musique à la première personne qu'elle rencontre.

libre

tc #5 : spooky night

Il n'a pas fallu longtemps à Gia pour dénicher le costume idéal, ce soir-là. Il faut dire qu'elle nourrissait depuis toujours une admiration enflammée pour la famille Addams. Peut-être était-ce l'amour profond de Gomez et Morticia qui l'avait secrètement fait rêver. Néanmoins, à cette soirée, elle ne cherchait pas son Gomez personnel pour la couvrir de baisers de la tête aux pieds, et elle n'y assistait pas dans l'espoir d'en trouver un. Elle était revêtue d'une perruque noire, le visage pâle, les lèvres d'un rouge écarlate, le tout harmonieusement assorti à une robe noire moulante qui la rendait irrésistiblement sensuelle. La fête battait déjà son plein, et l'alcool avait déjà coulé à flots. Lorsqu'elle repéra un Gomez au loin, elle n'hésita pas à se diriger vers lui, laissant ses amis derrière. Plus elle s'approchait, plus elle reconnaissait la silhouette de sa cible, qu'elle n'hésita pas à rejoindre malgré tout. Sa main se posa d'abord sur l'épaule de sa proie. « Il faudra réviser tes classiques Gomez car je suis ... Ta femme » Elle prit place à ses côtés, comme si ils ne s'étaient jamais séparés, comme s'il n'y avait jamais rien eu entre eux et leur histoire compliqué. L'effet de l'alcool devait certainement y être pour quelque chose. « Il faudra choisir entre m'offrir ton bloody mary ou m'embrasser la main » Ladite main se tendit en direction de Link, son regard malicieux et son sourire en coin. Ce soir, ce serait lui sa chose.

tc #5 : spooky night

Soirée Halloween ? Encore une idée de Liv. Elle a réussi à entrainer trois d’entre elles dans ses idées. Kim, elle, fête avec ses enfants. Quant à la Spencer, c’est à peine si elle a reçu l’autorisation de minuit. Elle est d’ailleurs certaine que son mari ne tardera pas à faire irruption au cours de la soirée. Jamais seule. Constamment surveillée. Surtout pour une soirée entre filles. Tout ce que la brune abhorre. Dans son déguisement de Maléfique Evelyn s’apprête à donner le change pour le restant de la nuit. Cornes noires bien fixées dans sa chevelure, elle ne dénote pas parmi les autres invités. Bien que pas tout à fait à l’aise, la femme se laisse aller à l’ambiance légère installée par ses copines. Complètement plongées dans l’ambiance, elles sont toutes prêtes à retrouver la moitié de leur carte, et ce sans plus attendre. Et il faut dire qu’Evelyn n’est pas spécialement de leur avis. Elle n’a pas envie qu’elles se séparent. « Non, les filles, ne m’abandonnez pas ! » trop tard… les voilà déjà partie à la recherche de leur moitiés pour sauter sur les shots offerts. Comme si elles en avaient besoin, de cette gratuiteté. Rien de plus fifrelin pour elles. Evelyn soupire et laisse retomber son menton sur sa main, bras accoudé à la table haute à ses côtés. Elle n’est pas aussi avenante qu’elles, et il se pourrait bien que ça la bloque pour le restant de la soirée. C’est juste qu’elle n’ose pas, Evie. Elle n’ose plus. Depuis des années. Nouveau soupir avant que son regard ne se porte sur une personne qui vient de déposer un verre à sa table. « On n’aurait pas glissé une moitié de carte dans votre poche par hasard ? » se risque-t-elle à demander. Si elle a l’impression de déranger, il n’empêche que tous ont reçu la même mission en entrant, n’est-ce pas ? Et puis, sous ce costume, elle peut être qui elle veut, se conforte-t-elle.


LIBRE  

tc #5 : spooky night

Il hoche la tête, Jaimie, plusieurs fois, comme quelqu'un qui a un plan le ferait, façon grand manitou de la CIA ou du FBI en pleine réunion de gros cerveaux. Le problème, c'est qu'une stratégie, comme la lui demande @Ezel Deniz, c'est qu'il n'en a pas. « En soi, l'idée de te voir monter sur le bar et d'appeler ma moitié, je trouvais que ça sonnait bien... » Mais définitivement, ce serait considéré comme de la triche. Et Ezel et Jaimie ne sont pas des tricheurs - pas tout à fait - ils sont d'honnêtes citoyens, qui vont jouer le jeu selon les règles établies. Une barmaid arrive finalement devant eux, porte la main en coquille à son oreille pour les entendre par-dessus le vacarme ambiant. Le chasseur de fantômes (et d'âme-sœur !) commande un cosmo, une fois qu'Ezel a demandé sa boisson, et se reconcentre sur elle. « Mais ce serait limite trop facile, non ? » Dixit celui qui n'aurait qu'à regarder faire sa meilleure amie tout le boulot à sa place. « Pensons tactiquement. » Il place entre elle et lui sur le comptoir un peu collant le bout déchiré de sa carte de tarot, à savoir la partie du bas, et y observe minutieusement les deux corps qui se font face, chacun d'un sexe différent, explicitement exposés dans la gloire de leur nudité. L'inscription qui y est inscrite ne laisse place à aucun doute quant à la nature de la relation qui les lie. « Je pense qu'on doit se diviser. Tu la prends en photo, moi je la garde à la main, et on prend chacun un côté du bar. On la montre au maximum de personnes, et quand on trouve la bonne, on se rejoint ici. T'en penses quoi ? »

— lights out, frights out

La stratégie est pas de stratégie, donc ; et monter sur le bar et hurler au loup a l’air d’être le plan le plus solide, même si Ezel décèle déjà quelques défauts à celui-ci. Pour commencer, la musique est trop forte, ensuite, sa robe est trop fendue, enfin, il faut bien sûr que la carte de @Jaimie Warner soit celle des Amoureux et on pourrait croire qu’elle cherche une conquête pour terminer la soirée. Ce serait beaucoup d’embarras pour un truc qui ne fonctionnerait peut-être pas, et c’est la quête de son meilleur ami avant tout non ? Qu’il y monte donc, lui, sur le bar !

Elle commande l’un des cocktails au nom rigolo conçu pour cette soirée, lorsqu’on les écoute, puis se concentre à nouveau. La nouvelle stratégie s’appelle ‘diviser pour mieux régner' et a aussi des défauts — mais faut bien vivre un peu, non ? La brune sort son téléphone pour sagement prendre en photo la carte (c’est probablement flou, tant pis, ce n’est pas elle la photographe dans l’histoire). « Si je ne te retrouve pas dans cette foule, » elle commence, s’interrompt pour remercier et sourire lorsqu’on les sert, « je monte vraiment sur le bar dans une demi-heure. » Et c’est bien une menace, autant pour lui que pour elle, ne sachant pas exactement dans quel état d’ébriété elle sera après ce verre. Elle en prend d’ailleurs quelques gorgées, pour se donner un peu de courage. Puis se tourne une dernière fois vers lui, mime un salut militaire qu’elle appuie d’un « Chef. » qui la fait glousser (on est son premier public, après tout) avant qu’elle ne parte en quête d’aventures.

C’était un peu ambitieux de vouloir avancer dans la masse avec un verre plein : Ezel le renverse au moins deux fois, arrive maladroitement à n’arroser personne, mais s’arrête aussi à la première table un peu vide pour éviter de faire plus de dégâts. Elle offre un sourire mi-amical, mi-désolé à la personne s’y trouvant, @Evelyn Spencer, avant d’hocher la tête à la question qu’on lui pose. « Dans ma poche, non, par contre je cherche pour mon ami. » Elle rattrape son téléphone, pour montrer la photo du bout de carte. « Ça correspond à la vôtre ? »

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halloween, où l'une de mes fêtes préférées et ce depuis l'enfance lorsque celle-ci se faisait difficile, lorsqu'elle devenait invivable et quand elle m'empêchait de rêver, Halloween me permettait de me sentir mieux. Durant un soir, je n'étais plus Lea Winter la gamine presque pauvre qui mangeait pratiquement que des sandwich et plats cuisinés car je n'avais pas la capacité entre huit et douze ans de savoir faire à manger toute seule. J'étais passé par de nombreux déguisements emblématiques de mes films favoris et ce soir, je n'avais pas pris la peine de consulter qui que ce soit en m'habillant en celle qui m'avait fait tant rire durant mon enfance ; sarah sanderson. Je le savais qu'il y aurait une grande probabilité que d'autres auraient eu cette idée avant moi, mais plus le temps passait, moins j'avais l'envie de paraitre ultra originale juste pour sortir du lot et que l'on se retourne vers moi. Dans mon esprit il était clair que je voulais uniquement passer une bonne soirée à boire, rire et oublier mes rêves d'avenirs, d'un énorme compte en banque pour les études de mon fils. Je voulais juste être Sarah et dépiter un nombre de conneries incalculable à l'effigie du personnage dont j'avais emprunté l'identité. En entrant dans le bar, l'ambiance était déjà présente et quelques visages familiers captaient mon attention ; Jaimie et Ezel. Tripotant la moitié de carte que j'avais dans la poche de ma robe, je me demandais silencieusement en m'approchant d'eux qui pouvait avoir l'autre bout. N'y connaissant rien, je n'avais que pour indices ; un ange, un genre de phoenix et un possible sphinx avec une épée. La roue de la fortune peut-être ? Aucune idée.

tc #5 : spooky night

Elle n’est pas certaine d’apprécier d’être là, Evelyn, bien qu’elle devrait se réjouir d’une soirée comme celle-ci. Ses pensées sont bien trop lointaines portant. Après quelques minutes passée seule à sa table, elle décide de ranger sa morosité et d’aller vers l’inconnue ( @Ezel Deniz ).« Dans ma poche, non, par contre je cherche pour mon ami. » lui indique-t-elle. La Spencer apprend que ce n’est pas comme elle le pensait : ils n’ont pas tous reçu la même mission. Ce qui n’est pas pour l’aider. Quoi que. Cela signifie qu’il y a moins de possibilités dans la salle. « Ça correspond à la vôtre ? » lui demande-t-elle en tendant l’appareil vers elle. Bien que l'image soit floue, Evelyn secoue la tête à la négative. « Navrée, même en ayant trop bu, on ne pourrait faire croire que ces deux bouts se rejoignent. » dit-elle en dévoilant sa partie. Les néons de la soirée rendent le rouge intense du cercle au centre de la carte encore plus vifs. Un serpent descend vers une vache avec des ailes et un autre animal qui ressemble à un lion, ailé lui aussi, alors qu’un démon semble remonter vers le haut de la carte. L’inscription Wheel of Fortune ne laisse pas de doute quant à la signification de la carte. Evelyn hausse les épaules. « Bonne recherche. » dit-elle poliment avant de laisser la jeune fille à sa quête. Le regard de la brune se tourne vers le bas, où elle perçoit un visage connu ( @Jules Reyes ). « Hé, Jules ! » crie-t-elle en espérant passer au-dessus de la musique en s’avançant vers elle. Heureusement que la Reyes a relevé son masque. « Salut. Je suis contente de te trouver ici. Tu vas bien ? » demande-t-elle, sans se cacher derrière une politesse formelle. Elle s’intéresse réellement à la soeur de Diego. « Dis-moi que tu as l’autre moitié de cette carte et que mon calvaire s’arrêtera là. » supplie-t-elle presque, sortant la carte de sa poche. Comme si elle n’y croyait pas, le regard d’Evelyn balaye déjà les personnes autour d’elle. Elle trouve une Sarah Sanderson ( @Lea Winter ) très réussie, sourit et revient à Jules.

tc #5 : spooky night

(snap, snap ♪) La logique voudrait que lui revienne en mémoire la dernière fois en date où ils se sont croisés – à savoir, non pas au Manoir Addams, mais dans son bureau à lui, au salon de tatouage, ou loin de recevoir des baisers enflammés, il s’est… littéralement fait casser la gueule par les frères de @Gia Moretti. Mais la logique se dissipe dans les brumes de la soirée et du cocktail qu’il sirote quand ses yeux aussi sombres que la luminosité du bar tombent sur Morti-Gia Addams, divine moribonde dans sa robe indécente et sexy. Fallait vraiment mettre ce designer en taule. « Évidemment. » Qu’elle fut sa femme ou non, il n’était même pas surpris que parmi tous les bars de New-York, ils aient choisi le même, pas surpris non plus, que parmi la ribambelle de costumes possibles et imaginables pour Halloween, ils en aient choisi des assortis. « Pour le meilleur et surtout le pire, c’est bien ça ? » Pas besoin d’avoir conduit Gia jusqu’au l’autel pour d’ores et déjà mettre l’adage en application – les astres semblaient les avoir damnés mutuellement d’une force d’attraction les ramenant sans arrêt l’un à l’autre. Un coup d’œil à ses lèvres aussi rouges que sa boisson fait danser des flammes au fond de ses prunelles, quand il saisit sa main et la porte à sa bouche. « Je choisis ta main, Tish, car quand nous sommes ensemble, chaque soir est Halloween. » * Baisers fugaces se succèdent de sa main, jusqu’au-dessus du poignet, remontant comme le ferait Gomez le long de son bras, qu’il finit par faire retomber. « Rassure-moi, t’es pas venue avec les cousins fétides ? » Pas besoin de lui préciser qu’il entend par-là sa flopée de frangins…

tc #5 : spooky night

Elle ne manifeste aucune surprise en découvrant  @Link Belcher à ses côtés, comme si elle avait toujours su que cette soirée serait le prétexte idéal pour faire d'elle sa compagne, du moins temporairement. C'est presque une évidence pour elle, ce sentiment que ce soir, elle serait son épouse. Dans un monde parfait, leurs vies auraient déjà été scellées par le lien sacré du mariage. « Surtout le pire, on sait bien le faire ça » une pique lancée avec l'aisance d'une épéiste aguerrie. La joute verbale est leur terrain de jeu favori, un échange de mots tranchants et vifs qu'elle affectionne particulièrement. Link, avec ses cheveux gominés et son costume à rayures, semble être l'incarnation parfaite de Gomez dans ce rôle, comme si c'était sa seconde nature. Deux âmes folles et damnées pour l'éternité, qui semblent célébrer Halloween tout au long de l'année, et ce soir, la légèreté ne fait que les rapprocher davantage. Il joue son personnage à la perfection, et elle ne peut s'empêcher de rire et de frissonner à la fois lorsque ses lèvres brûlent sa peau, provoquant des frissons sur son échine. Elle s'installe ensuite à ses côtés, tournant son visage vers le sien. « Darling, est-ce que tu as toujours du désir pour moi, malgré toutes ces années ? » balbutie-t-elle, empruntant les mots de Morticia à Gomez. Pourtant, derrière le jeu de rôle, la question résonne presque sincèrement. Leurs vies ont évoluées depuis leur dernière rencontre, et elle se demande s'il reste cette flamme passionnée qui les unissait autrefois. Le doute pointe à l'horizon, mêlé à la complicité du moment. « Les cousins fétides sont des monstres toute l'année, le soir d'Halloween est leur seul jour de repos » lâche-t-elle avec un rire, exprimant un soulagement presque palpable de ne pas avoir à assister à un Moretti qui se bat ce soir. Elle semble savourer l'idée que cette soirée soit épargnée des drames familiaux. « Est-ce que tu as choisi Gomez parce qu'il est aussi fou que toi ou cherches-tu une Morticia à séduire ? » interroge Gia, curieuse des desseins de Gom-link-ez. Son regard, enjoué et pétillant, scrute Link avec un mélange d'amusement et d'interrogation, comme si elle cherchait à percer les mystères de cette soirée d'Halloween qui s'annonce aussi délicieusement énigmatique que leur relation tumultueuse. Puis, avec une moue de dégoût face au Bloody Mary infecte, elle commande deux shots d'alcool fort, laissant présager une soirée riche en surprises et en révélations.